Archives mensuelles : mai 2014

Des parts (3)

Cet article est le numéro 3 de 4 articles dans la serie Des parts

Tu pars mère, sûrement…
je perds pied doucement.

à J.H.
2013 – Villeurbanne, France

Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA
« Des parts (mère) » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

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"Mother's Bread 100% Pure2" by josepha via Flickr CC-BY-NC-SALicence Creative Commons CC-BY « Mother’s Bread 100% Pure » by josepha via Flickr

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Louise de Vilmorin – L’alphabet des aveux

(Notes de lecture)

L'alphabet des aveux - Louise de VilmorinLouise de Vilmorin était une femme vive, une muse pour beaucoup, et une femme inspirée.
Elle fit de sa vie une vie passionnante.

Au delà de ses romans, elle a écrit une poésie protéiforme et Oulipienne.
Des olorimes, des calligrammes, des palindromes…

Par bonheur, la forme n’écrase pas le fond, qui reste léger, très tendre et d’une grande simplicité.

Francis Poulenc l’a mise en musique (un peu lyrique & précieux à mon goût).

Extrait:

Le garçon de Liège

Un garçon de conte de fée
M’a fait un grand salut bourgeois
En plein vent, au bord d’une allée,
Debout sous l’arbre de la Loi.

Les oiseaux d’arrière-saison
Faisaient des leurs malgré la pluie
Et prise par ma déraison
J’osai lui crier : « Je m’ennuie. »

Sans dire un doux mot de menteur
Le soir dans ma chambre à tristesse
Il vint consoler ma pâleur.
Son ombre me fit des promesses.

Mais c’était un garçon de Liège,
Léger, léger comme le vent
Qui ne se prend à aucun piège
Et court les plaines de beau temps.

Et dans ma chemise de nuit,
Depuis lors quand je voudrais rire
Ah ! beau jeune homme je m’ennuie,
Ah ! dans ma chemise à mourir.

1939
© Louise de VILMORIN
Recueil : « Fiançailles pour rire » ou « L’alphabet des aveux »

Ouvrage à commander:
  • Chez votre libraire,
  • en livraison dans votre librairie : lalibrairie.com
  • ou auprès de l’éditeur: Gallimard

Comme à la maison

Je n’avais pas un radis (Au logis)
et prenais le métro, (Au logis)
quand je t’ai vue, fillette, (Au logis)
tu allais au musée. (Au logis)

Je t’en ai détourné (Au logis)
par la promesse d’un thé (et) (Au logis)
des photos de mon Nikon, (Au logis)
je t’ai dit « viens on file ». (Au logis)

En fait, tu prends un kir ; (Au logis)
tu trouves les photos « top » (Au logis)
contrairement aux macaques (Au logis)
de mon petit microcosme. (Au logis)

Je ne sais quel phénomène – (Au logis)
le choix de la musique ? – (Au logis)
fait que l’amour agit (Au logis)
et que nos cœurs chavirent. (Au logis)

J’avais peur que tu freines (Au logis)
l’avancée de mes pattes (Au logis)
glissées sous tes habits, (Au logis)
sur ta peau douce et mate. (Au logis)

Tu me dis par litote (Au logis)
que t’apprécies la méthode : (Au logis)
tu me juges spécialiste (Au logis)
de ce genre de lexique. (Au logis)

Ton dos cambré, arqué, (Au logis)
et tes fesses aussi (Au logis)
me donnent d’autres idées : (Au logis)
t’adosser au lambris(Au logis)

« Comme à la maison » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

1992-2008 – Lille-Courbevoie-Villeurbanne, France

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"Leadville, Colorado" by Larry Lamsa via Flickr CC-BY
CC-BY « Leadville, Colorado » by Larry Lamsa via Flickr

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