Archives par mot-clé : sagesse

De ta bouche

Tu m’as quitté, sans prévenir, comme un grand coup de vent ;
un peu taquin,

un peu soudain,

un peu désarçonnant.

Tu es partie, car tu voulais aborder d’autres vues,
d’autres paroles,

d’autres esprits,

d’autres histoires vécues.

Tu m’as fêté parc’ que j’étais ton 40e amant ;
ni le plus beau,

ni le plus grand,

ni le plus rugissant.

Tu m’as fêté, tout’ réjouie, car pour toi tout est fête ;
tu as bien ri,

car je faisais

vraiment une drôle de tête.

Je fus baisé, surtout le cœur, plus souvent qu’à mon tour
avec tes mots,

avec tes gestes,

avec tes traits d’humour ;

avec tes lèvres qui délivr’nt de toute acrimonie,
tout en douceur,

délicatesse

et ouverture d’esprit.

Fus embrassé, aimablement, comm’ ton premier amant :
pas de manières,

pas de chichis,

seulement tendrement ;

Fus embrassé et soulagé de te voir l’initier,
puisque j’étais

trop pétrifié,

de me voir rejeté.

Tu m’abordais, tout simplement, comme le font les enfants :
très effrayés,

puis on s’observe

et puis un compliment ;

tu m’abordais, car tu voyais mieux que moi dans mon jeu :
que j’aimais bien

les étincelles

allumées dans tes yeux.

« De ta bouche » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2015 – Hamburg, Deutchland – Villeurbanne, France

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CC-BY-SA« Stories » by normalityrelief via Flickr

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Soyons polis

(Gemmes, beaucoup)

C’était une femme polie, polie, polie
amoureuse
et je l’ai trouvée jolie, jolie, jolie
car heureuse.
Je me suis trouvé soumis, soumis, soumis
à ses flots,
embarqué, à la déri-, déri-, déri-
-ve en ses eaux.

Moi, qui n’étais que ligneux
bien trop vert et trop noueux,
elle m’a doucement plongé
en saumure, en eaux salées.
Et au gré des tourbillons,
et des vagues, et des marées
m’ont ballotté à façon,
transformé en bois flotté.

C’était une femme polie, polie, polie,
(d’un) généreux,
que j’en ai été épris, épris, épris,
amoureux.
Entraîné dans une folie, folie, folie,
douce et mûre,
Enferré dans un déni, déni, déni,
(au) pied du mur.

J’avais le cœur dur comme pierre
des fissures mal étayées,
des arrêtes brutes de carrière
et des idées bien tranchées.
Moi, bloc de roc qu’on cassait,
mis dans l’écume de ses eaux,
je devins dans les rouleaux
rond et doux comme un galet.

Elle m’a rendu poli, poli, poli ;
précieuse
artisane, brillante aussi, aussi, aussi,
talentueuse.
Comme une orfèvre à Paris, Paris, Paris,
de son mieux,
m’a clivé comme un rubis, rubis, rubis,
très précieux.

Et moi qui croyais briller,
en fait terne et prétentieux,
ma gangue en fut éclatée (et)
je fus taillé de son mieux :
nouvelles faces découvertes,
plans brillants, nouveau éclats,
taille parfaite me fut offerte
par des gestes délicats.

À tou-te-s, je nous souhaite poli-e-s, poli-e-s, poli-e-s,
amoureux-ses,
libres de suivre nos envies, envies, envies,
d’être heureux-ses ;
que nos cœurs battent en poly, poly, poly
(po)lyphonie,
que chacun chante joli, joli, joli
sa partie.

À vos cœurs d’adolescent-e-s,
plein d’angoisses, de jalousies,
on peut (leur) laisser le temps -de-
le temps de se faire polis ;
ouverts à d’autres bohèmes,
des gens polis et doux et
qui sauront tout-e-s révéler
une facette de vous que j’aime.

 

« Soyons polis » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2015 – Villeurbanne, France

geode-may08-1
CC-BY-NC-SA« geode-may08-1 » by Mike Rodriquez via Flickr

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Épris entre 4 yeux

(emprises amoureuses)

Je m’suis fait prendre entre quatre yeux,
tous quatre fort beaux et audacieux.

Je m’suis fait prendre, et je vous prie,
d’une manière qui m’a souri.

Je m’suis fait prendre, et la mépri-
-se m’empêcha de dormir la nuit.

Je m’suis fait prendre… n’ai pas compris,
comment comprendre, mais ça m’apprit.

Je m’suis fait prendre ; et qu’ai-je appris ?
Que ça fait plaisir d’être envie !

Je m’suis fait prendre et me dépris
de mes peurs et de mes soucis.

Je m’suis fait prendre et suis surpris
de me sentir épanoui-e.

Se laisser prendre, aussi laisser,
à ces beaux yeux, toutes libertés.

Je m’suis fait prendre et je le vis,
Grâce à ces cadeaux de la vie.

Se laisser prendre, comme c’est précieux,
suivant l’avis de deux paires d’yeux.

Une harmonie entre quatre yeux
que le bonheur rend merveilleux.

Licence Creative Commons
« Épris entre 4 yeux » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2014-2015 Villeurbanne, France

first.last.8.4.2013-12.jpg by Miss Wetzel's Art Class via Flickr CC-BY-SA
CC-BY-SA
« first.last.8.4.2013-12.jpg » by Miss Wetzel’s Art Class via Flickr

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Khalil Gibran – Lorsque l’Amour vous fait signe… suivez-le

(Notes de Lecture)

[Par le hasard le plus fortuit, j’ai rédigé et posté cet article au moment où des fusillades ensanglantaient Paris.
Je ne veux rien changer de la rédaction, mais cela parle sans ambiguïté  de l’amour. Celui des humains : physique et sensuel.]

En cette période de confusion des valeurs,
revenons aux valeurs généreuses de la sagesse orientale.

Khalil Gibran, Lorsque l'amour vous fait signe... suivez-le On ne le voit pas venir, il vous prend et vous enserre, vous manipule comme son objet : vous n’êtes plus vous-même pendant un temps.
Victime.

Tant qu’à être victime, autant l’accepter ; se laisser mener pendant un moment, se laisser soumettre.

Ce bout de chemin est l’occasion de se découvrir, de se sentir belle-beau, de devenir humble et compréhensif-sive.

Ainsi commence le voyage de cet ouvrage magnifique en édition bilingue français/calligraphie :

Lorsque l’amour vous fait signe… suivez-le,

Bien que ses chemins soient abrupts
et escarpés,

Et quand ses ailes vous enveloppent,
livrez-vous à lui,

Malgré l’épée cachée dans son plumage
qui pourrait vous blesser.

Et s’il vous adresse la parole,
croyez en lui,

Même si sa voix fracasse vos rêves,
comme le vent du nord dévaste les jardins.

(…)

© Khalil Gibran

Ouvrage à commander:
  • Chez l’éditeur : Editions J. C. Lattes
  • en livraison depuis une librairie physique : decitre.fr

La vie, c’est cher simple

Pourquoi vouloir chercher les petits bonheurs ?
Pourquoi  voir en toute personne un esprit à découvrir ?
Pourquoi regarder chaque parcours de vie comme un petit bout de ce que nous aurions pu être ?
Pourquoi ne pas accepter ce que nous ne maîtrisons pas comme autant de chances de s’ouvrir vers l’inconnu ?

Vu des USA, la vie c’est beaucoup plus simple et ça ne dépend que de ton job :
Ça te donne une vie plaisante ou non.
Ça t’offre un salaire de riche ou de pauvre.
Toute combinaison est possible.

Saalaire de rien

Mais si tu as choisi la poésie, tu es un looser : pauvre et à la vie terne. Autant aller travailler dans un « Fish & Chips » (équivalent), manager (tant qu’à s’emmerder, autant être très riche) ou devenir mère au foyer (pour le même salaire, c’est plus plaisant).

Poète, un peu d’ambition !!!
Et si tu choisissais athlète professionnel ?… Il n’est peut-être pas trop tard !

En corps jeunes

(et esprits fins)

À force d’affûter
vos corps comme des armes,
vous émoussez là l’âme
et vous le regretterez.

À force de maquiller
vos visages graciles
sous crèmes, vous en froissez
la poésie fragile.

À s’détendre l’esprit
mou-molle devant la télé,
en fait on se raidit
la tête, et le corps sait.

À force de vouloir plaire
à tous, à tous les coups,
on devient ordinaire
sans saveur et sans goût.

 

Paraître est une impasse
et posséder aussi,
les beautés qui ne passent
sont celles que l’on vit.

 

La vie est dans le don,
l’amour et le partage ;
la variété du monde,
et tester des passages.

Embrassez tous les rêves
sur les lèvres des fous :
même les plus vagues élèvent
laissés montés en vous.

Soyez curieux-ses et vifs-ves
et les sens à l’affût,
gardez l’âme lascive/l’esprit lascif
délaissez les torts dus.

Faites sauter les carcans,
négligez le vieux monde :
vous êtes les enfants
de la joyeuse fronde.

 

Faites sauter les carcans,
mais faites-le sans rage,
pour bâtir, les enfants,
un monde de partage !

« En corps jeunes » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2013-2015 Villeurbanne, France

hello tomorrow by massimo ankor via Flickr CC-BY-NC
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« hello tomorrow » by massimo ankor via Flickr

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Trois beaux brins de filles – Intro/4

Cet article est le numéro 1 de 5 articles dans la serie Trois beaux brins de filles

Une vieille femme douce et sage
se sentant défaillir,
ses 3 filles fit venir
et leur dit ce présage :

« 3 brins d’herbe en mes mains,
vous devez faire au mieux,
prenez-en plus grand soin :
cette herbe est votre dieu. »

(…)

« Trois beaux brins de filles » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2014 – Villeurbanne, France

Et à moi en particulier

Il faut laisser du temps au temps,
Et pardonner aux gens autant
que faire se peut, aux gens, oh gen-
-tillement laisser du temps au gens.

« Et à moi en particulier » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

1992-1993 – Lille, France

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Сестры by DZ Roman via Flickr CC-BY
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« Сестры » by DZ Roman via Flickr

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