Des sonnets. Des sonnets. Rien que des sonnets…
C’est d’un ringard!
Et pourtant, une petite musique vient nous chatouiller les oreilles.
De l’ancien français, des loufoqueries, une introduction facétieuse:
Vous voulez un sonnet ? Pourquoi vous l’écrirais-je ?
Il en est déjà tant de si bons, de si beaux !
Dois-je chanter pour vous la guerre et ses héros,
rendre gloire à l’amour, en vibrants arpèges ?Vais-je laisser grincer ma plume sacrilège,
en maudissant la mort et ses funestes maux ?
J’entends Ronsard gémir au fond de son tombeau !
Le Parnasse m’est clos, vainement je l’assiège.Où sont ces mots si doux qui charment les oreilles,
et ces termes exquis, dont l’âme s’émerveille ?
Les muses n’ont pour moi que souverain mépris,je subis, impuissant, leur cinglant anathème…
Au fait, n’ai-je point là composé mon poème ?
O ciel, loué sois-tu ! Apollon, sois béni !
© Pierre Anselme – Carmina Tervinga
Un niveau de langue élevé, mais une écriture fluide.
Un délice suranné pour le monde moderne.
Des clins d’œil complices qui retiennent l’attention.
<3 <3 <3, comme auraient mur-muré les muses sur Facebook…