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Psaume ou Hymne pour les Grâces

I
A Psalm Or Hymn To The Graces

Glory be to the Graces!
That do in public places
Drive thence whate’er encumbers
The list’ning to my numbers.

Honour be to the Graces!
Who do with sweet embraces,
Show they are well contented
With what I have invented.

Worship be to the Graces!
Who do from sour faces,
And lungs that would infect me,
For evermore protect me.

Robert Herrick
A Psalm Or Hymn To The Grace

in Hesperides
or THE WORKS
both HUMANE & DIVINE
of Robert Herrick
Public Domain
L’original est disponible ici et le texte .

.
Psaume ou Hymne pour les Grâces

Que Gloire couvre les Grâces !
Qui soulagent, sur la place
publique, les tristes desseins
des données qui font destin.

Que l’honneur couvre les Grâces !
Qui, tout en douceur, m’embrassent,
Montrant leur satisfaction
À toutes mes inventions.

Pleine dévotion pour les Grâces !
Qui me protègent des faces
aigries et des, toujours,
Poumons infectieux autour.

Licence Creative Commons
« Psaume ou Hymne pour les Grâces » de Laurent QUIQUEREZ d’après Robert Herrick est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2020 – Villeurbanne, France

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Three Graces« Three Graces » by Valentina Trimani is licensed under CC BY-NC-ND 4.0

Plaide pour moi

I
Plead for me

Oh, thy bright eyes must answer now,
When Reason, with a scornful brow,
Is mocking at my overthrow!
Oh, thy sweet tongue must plead for me
And tell, why I have chosen thee!

Stern Reason is to judgement come,
Arrayed in all her forms of gloom:
Wilt thou, my advocate, be dumb?
No, radiant angel, speak and say,
Why I did cast the world away.

Why I have persevered to shun
The common paths that others run,
And on a strange road journeyed on,
Heedless, alike, of wealth and power—
Of glory’s wreath and pleasure’s flower.

These, once, indeed, seemed Beings Divine;
And they, perchance, heard vows of mine,
And saw my offerings on their shrine;
But, careless gifts are seldom prized,
And mine were worthily despised.

So, with a ready heart, I swore
To seek their altar-stone no more;
And gave my spirit to adore
Thee, ever-present, phantom thing;
My slave, my comrade, and my king.

A slave, because I rule thee still;
Incline thee to my changeful will,
And make thy influence good or ill:
A comrade, for by day and night
Thou art my intimate delight,—

My darling pain that wounds and sears
And wrings a blessing out from tears
By deadening me to earthly cares;
And yet, a king, though Prudence well
Have taught thy subject to rebel.

And am I wrong to worship, where
Faith cannot doubt, nor hope despair,
Since my own soul can grant my prayer?
Speak, God of visions, plead for me,
And tell why I have chosen thee!

Emily Brontë
Plead for Me
in Poems by Currer, Ellis, and Acton Bell (1846)
Public Domain
L’original est disponible ici .

.
Plaide pour moi

Tes yeux brillants, quand Raison fronce
les sourcils et par là dénonce
ma reddition, doivent réponse !
Que ta langue douce plaide pour moi,
et proclame haut mon choix pour toi !

Face au jugement de Raison brute,
pétri de sa rigide quête,
mon avocate, seras-tu muette ?
Non, ange irradiante, plaide et gronde
le pourquoi je rejette le monde.

Hors des sentiers, je persévère
à fuir le chemin des pauvres hères,
je trace une route singulière ;
délaissant, comme luxe et pouvoir,
fleurs des plaisirs, lauriers de gloire.

Ceux qui semblaient Divins, un soir
entendirent mes vœux par hasard,
virent mes offrandes au sanctuaire ;
mais les dons nonchalants sont vains
et le mépris frappa les miens.

Je fis serment : je délaissai
la pierre d’autel, te consacrai
mon esprit, car mon cœur fut prêt ;
Toi, immanente en mes veines
mon esclave, ma compagne et reine.

Esclave, parce que je te mène ;
pour chaque vœu, j’exige ton amen,
te rendant soit bonne soit malsaine.
Compagne de mes jours et mes nuits,
tu es délice en moi enfoui.

Douleur chérie, qui brûle et lasse,
et extrait, des larmes, une grâce,
soulagée par des tâches basses ;
Maintenant reine, bien que Prudence
m’ait faite sujette qui brave et tance.

Suis-je égarée à me complaire
dans une foi de charbonnière,
tant que mon âme comble ma prière ?
Déesse des visions, plaide pour moi
et proclame haut mon choix pour toi !

Licence Creative Commons
« Plaide pour moi » de Laurent QUIQUEREZ d’après Emily Brontë est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2019 – Villeurbanne, France

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'Paint the pain' serie by Avita Flit CC BY-NC-ND 4.0
Creative Commons CC-BY-NC-ND
‘Paint the pain’ serie by Avita Flit via Behance

Cet article est le numéro 6 de 6 articles dans la serie Alentours poétiques

Le Zournal de poézie qui DéZopile

DéZoplilant Numéro 23 – Cut-Up Philo.

J’extrais, je coupe, je réorganise.

Nous sommes esprit et biologie, nous sommes uns et multiples, je ne suis pas seulement moi. Accueillons la réalité de notre altérité.

Typoésie "Je, des Soi", extrait de DéZopilant n°23

© Typoésie de Phrère Foudre d’après
le texte « Je, des Soi » de LaurentQuiquerez.fr mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC BY-SA 4.0

Bientôt disponible pour un grand achat là.

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Je, des Soi

« Je est un Autre »

Bactéries, champignons et autres micro-organismes que mon corps humain contient ;
dans mon tube digestif : plus lourd que mon cerveau !
Organe à part entière,
varie selon les individus,
fluctue dans le temps.

Naturellement sur ma peau ou dans mon tube digestif,
tâches utiles, voire essentielles à ma survie d’hôte.
«Communauté écologique complexe, activité métabolique collective et interactions avec l’hôte » qui « influe sur la physiologie normale et la susceptibilité à la maladie».
Communauté symbiote.

« Je, sommes d’Autres »

Le microbiote humain très varié ;
flore normale, essentielle pour la santé humaine,
et pathogènes opportunistes, constituent également une menace significative causant maladies ou obésité.

Chaque individu porte un microbiote différent,
dans chaque grande région du monde, les micro-organismes diffèrent aussi.
Entre 500 et 100 000 espèces de bactéries différentes vivant dans le corps humain.
Au moins dix fois plus de bactéries que de cellules humaines dans mon corps.

« On a souvent besoin de plus petit que soi »

La plupart des microbes intestinaux sont soit inoffensifs, soit bénéfiques pour l’hôte.
Me protège contre les enteropathogènes , extrait des nutriments et de l’énergie, et contribue à l’immunitaire.
Anaérobies, environnement dépourvu d’oxygène.
Capables de décomposer les sucres que moi, être humain, ne pourrais pas digérer autrement.
Synthétisent des vitamines, produisent des antigènes.
contacts répétés avec une grande diversité d’antigènes bactériens

CC-BY-SA« Je, des Soi » de LaurentQuiquerez.fr  est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-SA 4.0

2016 – Villeurbanne, France
Composition d’après la règle du Cut Up (« Coupe haut » ou « élagage »)Philo

proposé par atelier Dezopilant & Ingens :

  • Vous prenez un texte, celui que vous voulez.
  • Vous coupez au hasard – cut-, puis vous décollez/enlevez – up-.  Le texte est élagué.
  • Si vous voulez aménager un peu, c’est à votre guise.
  • Fin.

Risening II
CC-BY-SA« Risening II » by Travis Miller via Flickr

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Soyons polis

(Gemmes, beaucoup)

C’était une femme polie, polie, polie
amoureuse
et je l’ai trouvée jolie, jolie, jolie
car heureuse.
Je me suis trouvé soumis, soumis, soumis
à ses flots,
embarqué, à la déri-, déri-, déri-
-ve en ses eaux.

Moi, qui n’étais que ligneux
bien trop vert et trop noueux,
elle m’a doucement plongé
en saumure, en eaux salées.
Et au gré des tourbillons,
et des vagues, et des marées
m’ont ballotté à façon,
transformé en bois flotté.

C’était une femme polie, polie, polie,
(d’un) généreux,
que j’en ai été épris, épris, épris,
amoureux.
Entraîné dans une folie, folie, folie,
douce et mûre,
Enferré dans un déni, déni, déni,
(au) pied du mur.

J’avais le cœur dur comme pierre
des fissures mal étayées,
des arrêtes brutes de carrière
et des idées bien tranchées.
Moi, bloc de roc qu’on cassait,
mis dans l’écume de ses eaux,
je devins dans les rouleaux
rond et doux comme un galet.

Elle m’a rendu poli, poli, poli ;
précieuse
artisane, brillante aussi, aussi, aussi,
talentueuse.
Comme une orfèvre à Paris, Paris, Paris,
de son mieux,
m’a clivé comme un rubis, rubis, rubis,
très précieux.

Et moi qui croyais briller,
en fait terne et prétentieux,
ma gangue en fut éclatée (et)
je fus taillé de son mieux :
nouvelles faces découvertes,
plans brillants, nouveau éclats,
taille parfaite me fut offerte
par des gestes délicats.

À tou-te-s, je nous souhaite poli-e-s, poli-e-s, poli-e-s,
amoureux-ses,
libres de suivre nos envies, envies, envies,
d’être heureux-ses ;
que nos cœurs battent en poly, poly, poly
(po)lyphonie,
que chacun chante joli, joli, joli
sa partie.

À vos cœurs d’adolescent-e-s,
plein d’angoisses, de jalousies,
on peut (leur) laisser le temps -de-
le temps de se faire polis ;
ouverts à d’autres bohèmes,
des gens polis et doux et
qui sauront tout-e-s révéler
une facette de vous que j’aime.

 

« Soyons polis » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2015 – Villeurbanne, France

geode-may08-1
CC-BY-NC-SA« geode-may08-1 » by Mike Rodriquez via Flickr

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Épris entre 4 yeux

(emprises amoureuses)

Je m’suis fait prendre entre quatre yeux,
tous quatre fort beaux et audacieux.

Je m’suis fait prendre, et je vous prie,
d’une manière qui m’a souri.

Je m’suis fait prendre, et la mépri-
-se m’empêcha de dormir la nuit.

Je m’suis fait prendre… n’ai pas compris,
comment comprendre, mais ça m’apprit.

Je m’suis fait prendre ; et qu’ai-je appris ?
Que ça fait plaisir d’être envie !

Je m’suis fait prendre et me dépris
de mes peurs et de mes soucis.

Je m’suis fait prendre et suis surpris
de me sentir épanoui-e.

Se laisser prendre, aussi laisser,
à ces beaux yeux, toutes libertés.

Je m’suis fait prendre et je le vis,
Grâce à ces cadeaux de la vie.

Se laisser prendre, comme c’est précieux,
suivant l’avis de deux paires d’yeux.

Une harmonie entre quatre yeux
que le bonheur rend merveilleux.

Licence Creative Commons
« Épris entre 4 yeux » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2014-2015 Villeurbanne, France

first.last.8.4.2013-12.jpg by Miss Wetzel's Art Class via Flickr CC-BY-SA
CC-BY-SA
« first.last.8.4.2013-12.jpg » by Miss Wetzel’s Art Class via Flickr

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Phryné (Phryne)

Phryne

 

Thy flattering picture,

[ Phryne, is like thee,

Onely on this, that

[ you both painted be.

John Donne
Phryne
Source:
Donne, John. « Epigrams. » Poems of John Donne. Vol II.
E. K. Chambers, Editor. London: Lawrence & Bullen, 1896.
Public Domain
L’original est disponible à WikiSource.

(Vice-)Phryné

ou
la Vice-Pomponnée

Ce portrait peint

[ te ressemble vraiment

Par l’épaisseur de la

[ couche de pigments.

Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA
« Phryné » de Laurent QUIQUEREZ, Instant d’après John Donne est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les droits et les devoirs.

2012-2013 – Villeurbanne, France

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"Pro Touch" by Phalinn Ooi via Flickr CC-BY
CC by.eu « Pro Touch » by Phalinn Ooi via Flickr

Fichier texte éditable:
Fichier PDF:

Tombé au champ de ruines (Fall of a wall)

Fall of a wall

Under an undermin’d, and

[ shot-bruis’d wall

A too-bold Captaine perish’d by

[ the fall,

Whose brave misfortune,

[ happiest men envi’d,

That had a towne for tombe, his

[ bones to hide.

John Donne
Fall of a wall
Source:
Donne, John. « Epigrams. » Poems of John Donne. Vol II.
E. K. Chambers, Editor. London: Lawrence & Bullen, 1896.
Public Domain
L’original est disponible à WikiSource.

Tombé au champ de ruines

Au pied d’un mur, par

[ le canon meurtri,

Un brave soldat pérît

[ en écrabouille.

Sa ruine fût, que

[ survivants envient,

Une ville rebâtie en

[ stèle pour sa dépouille.

Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA
« Tombé au champ de ruines » de Laurent QUIQUEREZ, Instant d’après John Donne est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les droits et les devoirs.

2012-2013 – Villeurbanne, France

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"Wall of Black Birds" by StephenMitchell via Flickr CC-BY-NC-ND
CC by-sa.eu « Wall of Black Birds » by StephenMitchell via Flickr

Fichier texte éditable: Poesie_Donne_TombeChampRuines_LQ_txt.odt
Fichier PDF: Poesie_Donne_TombeChampRuines_LQ_Megrim.pdf

présenté au Grand prix poésie RATP 2014 2014,
pour avoir des lecteurs, enfin!
… mais Caramba! Encore raté …